Ce roman espagnol est construit sur la base d’une anecdote originale survenue au poète Juan Ramón Jiménez, prix Nobel de Littérature en 1956. Une intrigue qui se déroule sur fond de crise sociale au Pérou.
Lima, 1904. Deux jeunes bourgeois épris de littérature partagent la même passion pour l’écrivain Juan Ramón Jiménez. Frustrés de ne pouvoir se procurer le dernier recueil du célèbre poète espagnol, ils se décident à lui écrire en se faisant passer pour une admiratrice du nom de Georgina Hübner. D’un simple canular naîtra une correspondance entre le futur prix Nobel de littérature et cette muse singulière. Histoire d’une vaste supercherie, entre fresque historique et fantaisie littéraire.
Inspiré d’une anecdote réelle, le roman de Juan Gómez Bárcena nous plonge dans le quotidien tumultueux de la capitale péruvienne alors marquée par la crise, les grèves prolétariennes et la répression policière. Au milieu de ce chaos, deux apprentis poètes en quête de reconnaissance cherchent pourtant leurs mots… Un récit plein d’ironie dans lequel se dresse un subtil tableau de la société liménienne du début du XXe siècle.
336 pages
Prix : 17 €
Format : 19,5 x 12,7 cm
Parution : août 2020
ISBN : 978-2-9573915-0-9
Sur fond de grèves et révoltes ouvrières et de répressions policières brutales, « Le ciel de Lima » brosse le portrait subtil et ironique d’une époque, d’une ville et de sa classe supérieure, certaine de conserver ses privilèges quoi qu’il advienne.
Juan Gómez Bárcena intervient assez souvent en tant qu’auteur pour parler de création littéraire, pour faire un saut dans le temps et prévoir ce que pourraient devenir ses personnages, pour faire un pas de côté dans son roman, nous sortir de son histoire, nous montrer qu’elle n’est que fiction mais que la fiction pourrait être réalité…
La lecture de ce roman est un régal pour un lecteur joueur qui est aussi amené à découvrir une réalité sociale, celle des dockers du Callao, le port de Lima, sous payés dont la grève ne débouche sur rien, à partager le sort peu enviable des jeunes prostituées vendues à une classe dominante qui ne veut pas voir ni savoir, à se plonger dans la vie quotidienne d’une capitale latino-américaine du début du XXème
Le résultat est un petit bijou de fantaisie et d’humour que Juan Gómez Bárcena nous cisèle avec un plaisir perceptible, entre fresque historique et comédie pétillante, intelligemment troussée sur le thème de l’inspiration et de la création romanesque.
Le père de Carlos Rodríguez, l’un des protagonistes du Ciel de Lima, a fait fortune grâce au latex. On était alors en pleine fièvre du caoutchouc qui a duré quelques décennies, de la fin du XIXe au début du XXe siècle. Dans tout le bassin amazonien, les exportations de ce produit ont engendré d’énormes profits. Certains se sont enrichis. Beaucoup y ont laissé leur santé et leur vie.
Vous trouverez sur notre blog un article sur cette ruée vers le caoutchouc ainsi qu’une présentation de trois livres qui traitent de ce sujet.
C’est à partir d’une anecdote survenue à Juan Ramón Jiménez que Juan Gómez Bárcena a construit son roman, Le Ciel de Lima. Le poète espagnol est alors dans sa pleine jeunesse et est d’un caractère passionné. Ce n’est qu’un pan de son histoire et de sa personnalité. Qui est Juan Ramón Jiménez ? Comment s’est-il imposé dans le domaine de la poésie jusqu’à obtenir le prix de Nobel de littérature en 1956. Voici son portrait dans notre blog.