Sur le terrain avec les mineurs de Potosí
Le Cerro Rico surplombe la ville de Potosí. Cette montagne de 4 782 mètres d’altitude est riche en argent et en étain. Le journaliste Ander Izagirre s’est rendu jusque-là pour enquêter sur les conditions dans lesquelles les mineurs boliviens et leurs familles exploitent ces ressources. Une investigation complétée par le récit d’événements historiques qui ont marqué la Bolivie.
Contenu
Traduit de l’espagnol par Alfredo Mallet
Préface de Jacques Gardon
Postface de Franck Poupeau
Couverture
Photo de Jeremias Gonzalez
Graphisme de Marie Antunes
L’environnement social des mines de Bolivie
L’auteur, Ander Izagirre s’est rendu sur le terrain, à Potosí, pour rencontrer les travailleurs de la mine et explorer leurs zones d’activité. Au fil des témoignages, on découvre leurs conditions de vie précaires mais aussi les problèmes engendrés par l’exploitation minière sur le plan social, sanitaire et environnemental.
Une des problématiques majeures évoquées dans ce livre est le travail des enfants. Alicia en est un exemple. Cette jeune fille est entrée à la mine à l’âge de 12 ans, par nécessité. Elle confie à Ander Izagirre les répercussions de son activité sur sa scolarité, sa santé et sa vie de famille. Alicia ne se résigne pas à sa situation. Elle est déterminée à sortir de la mine.
Les mines : un secteur intimement lié à l’histoire de la Bolivie
Ander Izagirre ne fait pas qu’établir un constat. Il désire aussi comprendre les origines de la précarité dans laquelle vivent les mineurs. C’est sur le plan historique qu’il oriente son investigation. Il parcourt ainsi les différentes phases de l’exploitation minière en Bolivie, de la colonisation espagnole jusqu’à aujourd’hui.
Pour ce travail de recherche, Ander Izagirre épluche de nombreux ouvrages mais s’entretient aussi avec des personnes ayant vécu les soubresauts politiques boliviens de ces dernières décennies. Le père Gregorio Iriarte est l’un de ses interlocuteurs les plus marquants. Ce prêtre est aux côtés des mineurs alors qu’ils subissent la violence de la dictature, de 1964 à 1982. Durant cette sombre époque, Che Guevara tente de rallier les travailleurs de la mine à sa cause, un certain Klaus Altmann alias Klaus Barbie fournit son aide au régime répressif et des femmes de mineurs mènent une grève de la faim pour réclamer plus de liberté.